Oh ces larmes! Douce douleur!
Une fausse alarme! Un leurre!
Un état compensatoire
Pour un constat bien notoire
Dehors, tout est si noir
De mort, de désespoir
Mais n’ayez crainte
Cessez vos pleurs!
Leur empreinte
Se meurt
Et vous qui semblez sourire
Ne devriez-vous pas plutôt trembler, pâlir?
Vous pensez résister
Même un jour peut-être vous enfuir?
Préparez vengeance, offense, évasion à loisir!
Vous n’en ferez rien!
Ne sortirez pas intelligents d’ici!
-Scalpel!
-Voici!
-Forceps!
-Voilà!
-Pelle à tarte!
-Euhhh hein?
-On coupe ici!
-Faites gaffe!
-On sert là!
-C’est délicat!
-Et on aplatit
-non pas comme ça! Il pourrait perdre la vue!
-Laissez-le-moi!
Laissez-nous engourdir, endormir et
Supprimer, soulager, simplifier
Votre raison! C’est beaucoup trop compliqué!
Délivrez-vous du joug de vos peurs et vos pleurs!
Soyez libérés!
Oh ce frisson qui vous étreint,
Un vil poison bien mesquin
Qui de sueurs froides et acides
Tâche votre humeur placide
Paranoïa lucide
Terrible et limpide
Mais n’ayez crainte
Taisez vos peurs
Leur empreinte se meurt
Et vous, pauvre malheureux
Que vois-je? Serait-ce une attitude de défi?
Qui orne vos petits yeux porcins et vos bajoues bouffies?
Croyez-vous vraiment être en position? J’en suis vexé!
Il me tarde de taire cette insubordination!
-Étau
-Voici
-Scie ronde!
-Euh... oui?
-Grille-pain!
-Mais qu’est-ce que...que...non, mais pas comme ça voyons… Mais attention, vous allez me le bousiller! Arrêtez! Il est tout vert, il ne respire même plus! C’est à moi!
Laisser nous engourdir, endormir et
Supprimer, soulager, se méfier
Votre raison! C’est beaucoup trop compliqué!
Délivrez-vous du joug de vos peurs et vos pleurs!
Soyez libérés!