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La Sinistre Histoire Du Th​é​â​tre Tintamarre Épisode 2

by Jardin Mécanique

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villeneuvenora Je vous ai découverts à la soirée d'Horreurs Victoriennes et vous êtes de l'osti de génie, ma foi! J'ai pas pu m'empêcher d'aller danser, c'est musicalement bon, théâtralement tordu, c'est juste parfait. Bravo!
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1.
Oh ces larmes! Douce douleur! Une fausse alarme! Un leurre! Un état compensatoire Pour un constat bien notoire Dehors, tout est si noir De mort, de désespoir Mais n’ayez crainte Cessez vos pleurs! Leur empreinte Se meurt Et vous qui semblez sourire Ne devriez-vous pas plutôt trembler, pâlir? Vous pensez résister Même un jour peut-être vous enfuir? Préparez vengeance, offense, évasion à loisir! Vous n’en ferez rien! Ne sortirez pas intelligents d’ici! -Scalpel! -Voici! -Forceps! -Voilà! -Pelle à tarte! -Euhhh hein? -On coupe ici! -Faites gaffe! -On sert là! -C’est délicat! -Et on aplatit -non pas comme ça! Il pourrait perdre la vue! -Laissez-le-moi! Laissez-nous engourdir, endormir et Supprimer, soulager, simplifier Votre raison! C’est beaucoup trop compliqué! Délivrez-vous du joug de vos peurs et vos pleurs! Soyez libérés! Oh ce frisson qui vous étreint, Un vil poison bien mesquin Qui de sueurs froides et acides Tâche votre humeur placide Paranoïa lucide Terrible et limpide Mais n’ayez crainte Taisez vos peurs Leur empreinte se meurt Et vous, pauvre malheureux Que vois-je? Serait-ce une attitude de défi? Qui orne vos petits yeux porcins et vos bajoues bouffies? Croyez-vous vraiment être en position? J’en suis vexé! Il me tarde de taire cette insubordination! -Étau -Voici -Scie ronde! -Euh... oui? -Grille-pain! -Mais qu’est-ce que...que...non, mais pas comme ça voyons… Mais attention, vous allez me le bousiller! Arrêtez! Il est tout vert, il ne respire même plus! C’est à moi! Laisser nous engourdir, endormir et Supprimer, soulager, se méfier Votre raison! C’est beaucoup trop compliqué! Délivrez-vous du joug de vos peurs et vos pleurs! Soyez libérés!
2.
Souvenir d’isolement de sarraus abusant De force des camisoles D’un asile sans témoin Où l’on enfonçait À l’aide d’un maillet Un orbitoclaste Un vulgaire pic à glace Disposons-les! Alignons-les! Un regard absent Dépourvu de paupière Pour atteindre la substance Blancheur préfrontalière Préparons-les! Disséquons-les! Coupant le signal des neurones et des fibres Altérant le jugement et les comportements Opérons-les! Contrôlons-les! Évitons le gaspille de disciples potentiels Remplaçons le stratège Inventons un manège Construisons une centrale de trépanation Munie d’une douche d’électrocution Une volée d’harnachés dans une transe orbitale N’auront d’autre choix qu’aimer nos chefs-d’œuvre intouchables Par ces pics au niveau de leurs regards percés Nous contrôlerons sitôt leurs pensées, leurs idées Produisons-les! Usinons-les! Sans anesthésique ni désinfectant Offrons-leur un voyage sans aucun précédent Sanglons leurs sanglots sur le grand convoyeur La lobotomie inhibera leurs peurs Disposons nos sujets sur le plus beau manège Attachons leurs poignets, mettons-les à notre aise Les bâillons et harnais tels tenons et mortaises Immobilisons-les n’abîmons pas trop leur chair
3.
4.
Chargez le charbon dans les chaudières Montez la pression, lancez la vapeur Réglez les cadrans dans les portières Huilez les chaînes, activez les moteurs Admirez la magie, la féérie De l’usine de lobotomie Trimez! Mettez-y du nerf. Que le bruit des machines s’arrête à la lueur… On ouvre le crâne Pour voir la cervelle de ce banquier infâme Avocat du diable Prépare-toi à subir le pire des miracles Le tapis roulant roule et… Courte incision Dans le cortex de ce président bidon Abolition De toutes les formes possibles et impossibles D’interrogations La torche en flamme Pour bien calciner les neurones qui réclament Branchez les câbles Pour bien recharger les tourments qui accablent Le tapis roulant roule... Corrosion Des connexions qui servent à la déduction Télévision Pour bien nettoyer le cerveau en question Sans aucun soupçon ! Chargez le charbon dans les chaudières Montez la pression, maintenez la vapeur Réglez les cadrans dans les portières Huilez les chaînes, surveillez les moteurs Admirez la magie, la féérie De l’usine de lobotomie Trimez! Mettez-y du nerf. Que le bruit des machines s’arrête à la lueur… Quelques gouttes de fluor Pour s’assurer que la volonté se détériore C’est tout un art De faire des moutons avec des rats pis des porcs Le tapis roulant roule... Répétition Des suggestions qui induisent la soumission Télévision Pour bien saboter le cerveau en question Sans aucun soupçon Plus charbon dans les chaudières Fermez la pression, stoppez la vapeur Laissez les cadrans dans les portières Laissez les chaînes, éteignez les moteurs Regardez s’épuisez les pantins Regardez-les croire au fruit de leur labeur Regardez travailler ces vauriens C’est maintenant leur tour de sueur pendant des heures Admirez la magie, la féérie De l’usine de lobotomie LAlalalalalalalala
5.
Comme vous êtes un bon public Que d’ovations pléthoriques Cette petite chirurgie Vous rendu fanatiques Pour un dressage adéquat Répétez après moi! Que c’est une attraction magique Une prestation sans failles! (Bis) Ou le comique et le tragique se livrent une bataille C’est un divertissement unique, un chef-d’œuvre, une trouvaille! (Bis) Vous voulez qu’on joue cette musique au jour de vos funérailles! Si vous n’appréciez pas Ce que vos yeux y voient Nous vous les arracherons Sans compassion Sans hésitation Si vous êtes trop tendre Pour ce que vos oreilles entendent Nous les taillerons et vous les ferons avaler comme du jambon La poésie et la musique tissent une toile sans mailles (Bis) C’est une fiction historique d’envergure et de taille Et tous ces fous-rires qui vous piquent, ces larmes qui vous tenaillent (Bis) Font sur votre cœur prosaïque des baumes et des entailles Si vous n’acclamez pas Si vous n’applaudissez pas Nous trancherons vos mains Et les mettrons dans un grille-pain Si cette œuvre de grand goût N’est pas assez bonne pour vous Nous trouverons bien d’autres façons De vous faire changer d’opinion Reste-t-il aucun souvenir de votre fastueuse existence? Allez maintenant tous quérir ce public qui se meurt de nous entendre!
6.
La vengeance est un plat qui se dévore bouillant Un goût réconfortant quand j’y plante les dents Si le monde a voulu faire de moi un méchant Je ne suis que le fruit de son cruel acharnement Dans chaque lobe pariétal, j’aperçois le curé Et dans l’occipital, les moines et les frères Qui à l’orphelinat m’ont sans cesse torturé Et ont gravé ces plaies derrière mes paupières Chaque soir vient s'asseoir la chair fraîche sur nos sièges Qui crie au désespoir à la vue du manège Et quand la nuit est morte S’échappent de nos portes De nouvelles cohortes qui conduisent les proies Dans nos pièges Admirez votre fils mon cher et défunt père Je suis l’enfant prodige que demandaient vos prières Et le talent qui dans mes nobles veines coule N’est-il pas une sculpture plus parfaite que son moule Me voilà plus fameux que vous ne l’avez été Vos arabesques légendaires sont chose du passé Sachez que je salue votre célébrité Mais je suis le plus grand danseur que la terre ait porté Chaque soir vient s'asseoir la chair fraîche sur nos sièges Qui crie au désespoir à la vue du manège Et quand la nuit est morte S’échappent de nos portes De nouvelles cohortes qui conduisent les proies Dans nos pièges Prends pitié de moi ô divine splendeur J’implore ta clémence et ta patience céleste Moi qui suis le tailleur de ton spectre enchanteur Je travaille jour et nuit à rassembler les pièces De ce corps sans défaut qui accueillera ton âme Tes entrailles sont des fruits que sans repos je cueille J’ai profané des tombes et fouillé des cercueils Mais seulement les vivants ont la fraîcheur que tu réclames Chaque soir vient s'asseoir la chair fraîche sur nos sièges Qui crie au désespoir à la vue du manège Et quand la nuit est morte S’échappent de nos portes De nouvelles cohortes qui conduisent les proies Dans nos pièges
7.
Je n’en suis qu’au stade fantasmatique Et celui de l’imagination Mais rien n’est vraiment utopique Avec tous ces beaux outils de création Même si les détails sont trop uniques Et que personne n’apprécie la reliure J’oublierai d’être surmoïque Et contemplerai ma vraie nature Ma connaissance et ma technique Pour assouvir mon plus grand désir Des lames, du fil et puis un pic Pour me confectionner ton sourire Je te ferai belle et angélique Et finement truffée de noirceur Un charme liquoreusement stoïque Pour en faire palpiter mon coeur Je peux créer le monde réel Je garderai toujours l’oeil ouvert Tout près du tapis roulant Quand leur attention sera précaire À moi les morceaux intéressants Sans qu’ils me voient, je jetterai au broyeur Tout ce qui déroge de mes critères Je ne garderai que le meilleur Mais j’aurai peut-être certains détails à parfaire J’accumulerai tel un collectionneur Tout ce qu’il faut pour cette femme-courtepointe Celle qui supprimera mes peurs Celle que je mettrai enceinte Tu me feras l’effet de l’absinthe Mais tu persisteras à mon réveil Tu solutionneras mon labyrinthe Il sera réel ton souffle à l’oreille
8.
9.
10.
Qui a pour paupières des ailes de Pégase Qui battent sur ces iris de topaze Et des cheveux légers comme un gaz Pour lesquels le coeur des vivants s’embrase Et tombe en extase Miroir, miroir en bois d’ébène orné d’argent, de joyaux de péridots Dis-moi, dis-moi qui est le plus grand, le plus beau Même en cherchant à la ronde dans tout ce vaste monde Pas un Dieu pas même un mortel Qui a ces lèvres rouge rubis Et chante tel un rossignol la nuit Qui a ce corps gracile comme un cygne Et danse tel qu’aucun escarpin n’est digne D’emboîter le pas d’un derby si luisant D’un pied si élégant Miroir, miroir en bois d’ébène orné d’argent, de joyaux de péridots Dis-moi, dis-moi qui est le plus grand le plus beau Cher miroir Dis-moi quelle splendeur se cache sous ce chapeau Approche-toi et contemple La peau fraîche de ce temple Majestueux, fastueux, glorieux
11.
Mais quelle est cette horrible pustule Qui pollue ce visage que tous adulent Ce doit être un cauchemar ridicule Réveillez-moi! Que sonne cette satanée pendule! Non! Ça y est j’ai compris! Je suis mort! Je suis en enfer! Mon Dieu je t’implore Qu’on me torture, me saigne ou me brûle Mais qu’on m’enlève cette horreur! Je capitule! Aidez-moi! Je vous en prie, aidez-moi quelqu’un... Miroir, miroir en bois d’ébène orné d’argent, de joyaux de péridots Pourquoi? Pourquoi as-tu fait de moi un crapaud? Miroir, miroir je te briserai en mille morceaux Je me servirai de toi comme d’un couteau Pour fuir ce corps hideux, ignoble, horrible, affreux, atroce, abject, difforme, infâme, odieux, immonde...
12.
L'intrus 03:15
Il était une fois Une misérable anomalie Une erreur selon moi Un monstre méprisable et sans merci L’horreur à son chevet Et sous son lit un monde magnifique et magique Mais la bête s’épuisait De se livrer une guerre épique Il était une fois l’homme Cet être qui jamais ne donne Qui ne sauvera jamais personne Qui depuis trop longtemps règne comme Un dieu cruel et froid Capable des pires bassesses pour aller plus loin Or encore une fois Le ciel en sera témoin L’heure n’est plus au choix Je suis contraint d’obéir aux mêmes lois C’est vous ou c’est moi Et jamais plus je ne serai la proie Il était une fois l’homme Cet être qui jamais ne donne Qui n’a de pitié pour personne Vous l’aurez compris mon pauvre ami C’est dans ce sous-sol froid Que pour la dernière fois retentiront vos cris Et c’est d’un à la fois Que s’imprégneront ces murs gris….
13.
Imaginez! Des chiens qui branlent la queue pour aller se faire dresser Des poissons qui frétillent pour aller se faire pêcher Des poulets qui s’empilent pour aller se faire déplumer Des cochons qui s’empressent d’aller se faire charcuter Se faire truffer Se faire embrocher Tout ça de leur propre gré Imaginez! Des accusés qui supplient de se faire condamner Des prisonniers qui ferment eux-mêmes leurs cellules à clé Des esclaves qui se bousculent pour aller se faire fouetter Des clients qui paient pour se faire lobotomiser… Imaginez! La lobotomie complètement commercialisée Un pays envahi par notre publicité Où toute personne convenable se doit d’être écervelée Où les récalcitrants se font tous déshonorer Discréditer Ridiculiser Huer, Dégrader, Souiller Imaginez! Un pays où les encéphales sont finement coiffés Où une cicatrice au front est une marque de fierté Où des hordes de zombies viennent pour nous acclamer Et ces hordes de zombies constituent notre armée… J’ai une idée! J’ai une idée! J’ai une idée! J’ai une idée! J’ai une idée! J’ai une idée! J’ai une idée! J’ai une idée! LALALALALALALALALALALALALALALALALAL TA GUEUUUUUUUUUUUUULE! Pour gagner l’absolue confiance de l’homo sapiens Pour qu’il gobe ce canular colossal, sans peine ni mal Pour que dans de belles œillères, ses pupilles se coincent Il nous faut notre propre journal! Pour conquérir l’aveugle foi du bon citoyen Pour qu’il nous sacrifie tout son pognon, sans protestation Pour que dans nos escarcelles se jettent ses douzains Il nous faut notre station de télévision! Pour pouvoir sculpter l’opinion de l’humain moderne Pour qu’il nous abandonne tout son cerveau, tout frais sur un plateau Pour qu’autour d’un bel appât, sa mâchoire se referme Il nous faut notre poste de radio! En première page perpétuelle D'horribles et sinistres nouvelles Pétriront leurs cervelles Ramolliront leurs zèles Ébranleront leurs citadelles En contrôlant leur petit écran Nous les souderons à leurs divans Quand leurs yeux seront béants Nous noierons leur jugement D'un raz-de-marée stupidifiant Et par les ondes et les tympans D'habiles et fourbes boniments Attiseront l'engouement Pour toute chose qui se vend Lobotomie incluse évidemment! Cher Monsieur Edwidge! Quelle tactique habile Moi qui vous croyais sot et complètement débile Monsieur Augustache! Quel curieux hasard J'ai justement la même opinion à votre égard! AU TRAVAAAAAAAIL! Ça marche! Les porcs se rendent eux-mêmes à l’abattoir Tout le cheptel se jette dans nos mâchoires Les crânes se vident sur tout le territoire C’est la multiplication de l’auditoire Nous modifions le cours de l’histoire C’est l’abondance dans mon laboratoire Nous gravissons l’échelle du pouvoir Ça marche! Tous nos désirs sont maintenant des ordres Nous sommes la faucille, la guillotine et la corde Nos bourses et nos coffres-forts débordent Et de notre épopée ce n’est que l’exorde Dans notre gamme à peine un tétracorde Nous sommes d’abominables ogres Qui n’avons pas encore commencé à mordre! Ça marche! À chaque seconde s’accroissent nos légions Nous avons des usines dans toutes les régions C’est une totale contagion C’est le triomphe de la trépanation C’est la plus auguste des usurpations Scalpels et bistouris sont des goupillons La lobotomie est une religion!

credits

released October 14, 2014

Monsieur Edwidge (Sylvain de Carufel) - Voix, guitare, percussions
Monsieur Augustache (Philippe Coulombe) Voix, batterie, vibraphone, guitare, percussions
Monsieur Camélius (Francis Gagnon) Voix, basse, guitare, clarinette, violoncelle, percussions, thérémine

Crédits des chansons

1 - Chirurgie artisanale (P. Coulombe)
2 - Le manège transorbital (D. Mongrain)
3 - Construction de la machine (F. Gagnon)
4 - Les coiffeurs de cerveaux (S. De Carufel)
5 - Répétez après moi (S. De Carufel)
6 - Dans nos pièges (S. De Carufel)
7 - Femme - courtepointe (F. Gagnon)
8 - La sélection des morceaux (F. Gagnon)
9 - Le travail commence (F. Gagnon)
10 - Miroir miroir (S. De Carufel)
11 - La tragique apparition du comédon  (F. Gagnon)
12 - L’intru (P. Coulombe)
13 - La Fabrication du Consentement(S. De Carufel)


Collaboration musiciens

Alexis Dumais - Piano (piste 13)
Catherine Beaudoin-Duval - Violoncelle (piste 1, 5, 6, 7, 10, 13)
Christian Leclerc - Tuba (piste 1,5,6,13)
Cynthia Viel - Hautbois (piste 1,4,6,7,10,13)  
David Carbonneau - Trompette (piste 4,6,7,12,13)
Frederick Durand - Piano (piste 4)
Gabrielle Marquis - Violon (piste 1,2,5,6,7,10,13)
Guillaume Bourque - Clarinette & Clarinette Basse (piste 1,4,5,6,7,10,13)
Guillaume Marchand - Piano (piste 10)
Gabrielle Proulx - Choeurs (piste 1, 6, 7, 13)
Les Frères Lemay - Choeurs (piste 5)
Jason De Carufel - Trombone (piste 1,2,4,5,6 ,7,13)
Katherine Coulombe - Flûte Traversière (piste 1, 5, 6, 7, 10, 13)
Marianne Lambert- Voix (piste 1, 6, 7, 8, 13 )
Martin Neiss - Violon (piste 13)
Melissa Pipe - Basson (piste 1,4,5,13)
Philippe Mius d’Entremont - Violoncelle (piste 1)
René de Montigny - Saxophone (piste 1,4,13)
Sébastien Fournier - Trompette (piste 1,2,5,)
Zoé Dumais - Violon (pistes 1, 6)

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